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Ars musiva - Les Enfants biges tractés par des oiseaux - Villa Casale, Piazza Armerina , Sicile


Mosaïque de la Villa Casale - Piazza Armerina - Sicile- III° siècle ap. J.C. - Source : Base PhoCEM
Commentaire :


Les jeux du cirque étaient particulièrement populaires.
Au début du IIe s. ap. J.-C., à Rome, le poète Juvénal s'écriait : " le peuple n'a que deux désirs anxieux, le pain et les jeux ".
Les courses étaient organisées par de puissantes factions rivales (factio) qui possédaient des élevages et qui organisaient des paris. On misait sur les factions et non sur les chevaux. Les factions engageaient des cochers professionnels (agitatores). Ces cochers qui conduisaient des chars tirés par deux, trois ou quatre chevaux (biges, triges, quadriges) affichaient leur appartenance aux factions par la couleur de leur tunique. Ainsi, il y avait la faction des Verts (Prasinata) , des Bleus (Veneta), des Rouges (Russata) et des Blancs (Albata). On faisait courir de un à trois chars par faction.

- À Rome, le Circus Maximus était équipé de douze stalles de départ (carceres) disposées sur une ligne oblique et courbe afin de compenser le handicap dû à la position de départ. Les chars qui tournaient dans le sens contraire des aiguilles d'une montre devaient effectuer sept tours (signalés par des représentations d'oeufs et de dauphins que l'on rabattait au fur et à mesure de la course).

- L'une des extrémités de la piste et des gradins était en demi-cercle (sphendonè), l'autre accueillait les stalles de départ, inscrites dans un bâtiment d'écuries appelé oppidum ("la place forte").

- Des mécanismes assez sophistiqués permettaient d'ouvrir, toutes à la fois, les grilles de départ, au signal donné par le magistrat - en général, un préteur (praetor) - qui offrait les jeux. Celui-ci, installé dans une loge au-dessus des stalles jetait sur la piste une étoffe (mappa). Tous les chars s'élançaient vers la piste de droite en essayant de prendre la corde à la première borne. Le succès de la course reposait en grande partie sur le cheval de gauche (ou funalis) qui n'était retenu au char que par des rênes assez lâches (lora).

- Les accidents ou "naufrages" étaient nombreux, d'autant plus que les cochers enroulaient les rênes autour de leur taille. Les mauvais coups qui n'étaient pas sanctionnés faisaient courir autant de risque à celui qui les donnait qu'à celui qui les recevait. Le vainqueur recevait la palme et une couronne de laurier en récompense, mais aussi de fortes sommes d'argent qui rendirent souvent les meilleurs cochers richissimes.

Sources : Articles "La Vienne Antique" & Wikipedia


Historique des aménagements du Circus Maximus

Au VIe  siècle av. J.-C., sous le règne de Tarquin l'Ancien , ont lieu les premiers aménagements supposés du Circus Maximus à l'emplacement où, depuis Romulus, se seraient déroulés les rites et les jeux sacrés en l'honneur du dieu Consus et appelés Consualia. C'est précisément au cours de l'un d'eux que serait survenu le rapt des Sabines auquel les Romains, selon la légende, se seraient livrés pour entreprendre l'accroissement démographique de la ville. Les Étrusques y pratiquaient les courses attelées et montées, et les premiers jeux romains ( Ludi Romani). L'endroit fut utilisé pour les divertissements publics par les rois étrusques de Rome . Rome ne compta pas moins de douze cirques, dont le Circus Maximus est le plus ancien.

En -329 , sous la République , il est équipé de douze stalles de départ (carceres), ainsi que de tribunes en bois .

En -174 , les censeurs Aulus Postumius Albinus et Quintus Fulvius Flaccus reconstituèrent les stalles de départ, mirent en place les sept omphales (oufs, compte-tours, qui devinrent permanents), et réaménagèrent le site.

En -55 , Pompée fit combattre 20 éléphants dans le cirque et mit en place une balustrade de fer pour protéger les spectateurs.

Obélisque d'Auguste

En -46, Jules César , pour satisfaire les demandes de la population romaine, ordonna un réaménagement important du cirque : les gradins (cavea) sont désormais dotés de fauteuils pour tous les spectateurs, même si les dernières rangées sont encore en bois, et le cirque est agrandi : ses dimensions atteignent alors 600 mètres de long sur 200 de large pour 250 000 spectateurs. Jules César mit en place une protection plus efficace des spectateurs en creusant un fossé entre l'arène et les sièges.

En -33 , Marcus Vipsanius Agrippa mit en place, sur la spina (muret central), sept dauphins (compte-tours). Deux ans plus tard, le cirque fut ravagé par un incendie.

Vers 10, l'empereur Auguste fait ériger le premier obélisque de l'hippodrome. Cet obélisque de Ramsès II d'Héliopolis en Égypte est aujourd'hui réérigé sur la piazza del Popolo . Le Circus Maximus contenait vers le Ier  siècle ap. J.-C. jusqu'à 150 000 spectateurs. Un grand portique à 3 étages supportait les gradins où deux loges spéciales furent aménagées : une pour l'empereur (pulvinar) et une autre réservée au mécène qui finançait les jeux.

Au milieu du Ier  siècle, l'empereur Claude fut le premier à bâtir partiellement les tribunes en pierre. Néron protégea les spectateurs des bêtes sauvages par une barre ronde continue de bois, couverte d'ivoire, ne laissant aucune prise aux animaux.

En 64, le grand incendie de Rome se déclenche dans les boutiques du Palatin attenantes au cirque. Il ravagea entièrement le cirque, et les gradins et tribunes furent reconstruits entièrement en pierre et en marbre .

À la fin du I er  siècle, l'empereur Domitien relia son nouveau palais sur le mont Palatin au cirque pour que la famille impériale puisse regarder les courses depuis le palais.

Au IIe  siècle, après un nouvel incendie, l'empereur Trajan fit reconstruire l'édifice, ajouta encore 5 000 sièges, et agrandit la loge impériale. Ainsi, il porta le nombre de spectateurs, grâce à des travaux d'agrandissement, à 255 000. C'est dans ce cirque que se déroulaient les courses de chars qui constituaient l'un des spectacles favoris des foules romaines.

En 354, après la multiplication des Jeux, ludi (jours réservés aux compétitions sportives) à Rome, 109 jours leur sont désormais consacrés chaque année, dont 62 pour les seules courses de chars ; 20 à 24 courses avaient lieu chaque jour.

En mai 357, l'empereur Constance II fait transporter un second obélisque monolithe de 33 mètres (le plus grand de tous, haut comme un immeuble de dix étages) : l'obélisque, venu de Karnak, taillé dans du granite rose de Syène (Assouan) sous le règne de Thoutmôsis IV ( -1401 / -1390 ) a été déplacé à Rome en 323.

En 549 eut lieu la dernière course, après laquelle le Circus Maximus fut abandonné et tomba en ruine.

Au cours du Moyen Âge , les pierres et les marbres des gradins et tribunes furent progressivement réemployés dans la construction des divers églises et palais. Après la Renaissance , il ne restait presque plus rien de la grande construction.

En 1587, l' obélisque de Constance II est dégagé. Brisé en trois morceaux, il est transporté et réassemblé en 1588 sur la Place de Saint-Jean-de-Latran  ; l' obélisque d'Auguste est à son tour érigé sur la piazza del Popolo en 1589.

Source : Wikipedia
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