Cours

Sarcophage des Muses
Références : Marbre- Paris, musée du Louvre - Via Ostiense, Marbre - première moitié du IIe siècle apr. J.-C. - H. : 0,92 m. ; l. : 2,06 m. ; L. : 0,68 m.

Ce sarcophage est orné de la représentation des 9 muses et, sur les petits côtés des portraits du philosophe Socrate et du poète Hésiode.
Les attributs permettent d'identifier chacune des Muses :

de gauche à droite,

- Clio, muse de l'histoire lisant un rouleau,

- Thalie, muse de la Comédie tenant un masque comique,

- Érato, muse de la poésie amoureuse tenant une lyre,

- Euterpe, muse de la poésie lyrique, tenant une double flûte,

- Polymnie, muse des hymnes, accoudée à un rocher,

- Calliope, muse de la poésie épique, portant une tablette,

- Terpsichore, muse de la danse avec la cithare,

- Uranie, muse de l'astronomie, un globe à ses pieds,

- Melpomène, muse de la tragédie, coiffée du masque tragique.

Les modèles sont empruntés à l'art grec, l'ordonnance et le fond neutre évoquent l'art classique, mais les corps allongés sont traités dans un style proche de l'art hellénistique par leur désarticulation et par la profondeur du champ qu'ils suggèrent
On a pensé que le sarcophage avait été réalisé pour un lettré romain qui voulait manifester ainsi son appartenance à la culture grecque.
Dans les années 120-130 apr. J.-C., l'usage se répand à Rome des sarcophages ornés de reliefs, d'abord à guirlandes, reprenant les motifs des autels funéraires du Ier siècle, puis avec des scènes historiées. Les ateliers romains du milieu du IIe siècle recourent alors à la mythologie grecque. En revanche, le couvercle porte un décor tout différent ; on y voit un banquet se déroulant dans une pièce théâtralisée par une grande draperie.